L'Université de Lausanne organise un colloque international sur le thème : "Interaction et pensée: perspectives dialogiques"
Thème du colloque :
Affirmer que le dialogue et l’interaction sont à la base même de toute activité humaine s’impose aujourd’hui comme une interrogation fondamentalement interdisciplinaire. Avec le développement des travaux sur la communication et le langage en situation, c’est en effet toute la question du rôle de l’Autre dans le développement et, plus largement, dans l’activité humaine qui resurgit, l’Autre considéré non pas comme un simple appui au développement individuel, mais comme constitutif de l’individu.
Un tel point de vue n’est pas sans conséquence sur l’étude de la pensée. Il porte tout d’abord à concevoir la pensée, son développement et son émergence dans diverses activités humaines en tenant pleinement compte de l’Autre : l’Autre avec lequel le sujet interagit dans différentes situations sociales au moyen de divers outils symboliques dont le langage, mais aussi l’Autre en Soi, l’Autre comme élément de la pensée personnelle du sujet. Dans cette perspective, subjectivité et intersubjectivité apparaissent comme inextricablement liées : la subjectivité se forme au sein de rapports interpersonnels qui reposent sur la capacité de communiquer et de prendre le point de vue d’autrui, alors que l’intersubjectivité prend différentes formes au gré du développement, des activités concrètes et des liens dans lesquels l’individu est engagé.
On a donc ici deux facettes possibles du dialogue : le dialogue observable au sein d’interactions sociales entre deux personnes ou plus ; le dialogue avec soi qui ne s’offre pas directement à l’observation mais dont on peut trouver certaines traces dans le discours. Même dans les interactions précoces entre mère et enfant, il y a mobilisation du discours, c’est-à-dire du langage en situation et en action. Comment ce discours s’organise-t-il ? Comment repérer les différentes formes de dialogisme dans le discours et comment concourent-elles à l’émergence des différentes formes de pensée ?
Ces questions incitent à examiner les dispositifs sociaux qui cherchent à créer de nouvelles connaissances, compétences, expertises, ou à susciter certains processus de pensée sur soi-même. Ces dispositifs s’inscrivent dans des pratiques quotidiennes telles que la conversation entre amis, la confidence, la scène de ménage, etc., mais aussi dans des pratiques institutionnelles construites pour susciter certaines formes de pensée sur l’état du monde ou sur soi (la consultation médicale, la consultation psychothérapeutique, les situations d’enseignement-apprentissage, situations de travail diverses, etc.). Ils s’inscrivent de plus dans un temps historique : celui de l’espèce, d’une société ou encore celui d’un individu et de son développement.
Thème du colloque :
Affirmer que le dialogue et l’interaction sont à la base même de toute activité humaine s’impose aujourd’hui comme une interrogation fondamentalement interdisciplinaire. Avec le développement des travaux sur la communication et le langage en situation, c’est en effet toute la question du rôle de l’Autre dans le développement et, plus largement, dans l’activité humaine qui resurgit, l’Autre considéré non pas comme un simple appui au développement individuel, mais comme constitutif de l’individu.
Un tel point de vue n’est pas sans conséquence sur l’étude de la pensée. Il porte tout d’abord à concevoir la pensée, son développement et son émergence dans diverses activités humaines en tenant pleinement compte de l’Autre : l’Autre avec lequel le sujet interagit dans différentes situations sociales au moyen de divers outils symboliques dont le langage, mais aussi l’Autre en Soi, l’Autre comme élément de la pensée personnelle du sujet. Dans cette perspective, subjectivité et intersubjectivité apparaissent comme inextricablement liées : la subjectivité se forme au sein de rapports interpersonnels qui reposent sur la capacité de communiquer et de prendre le point de vue d’autrui, alors que l’intersubjectivité prend différentes formes au gré du développement, des activités concrètes et des liens dans lesquels l’individu est engagé.
On a donc ici deux facettes possibles du dialogue : le dialogue observable au sein d’interactions sociales entre deux personnes ou plus ; le dialogue avec soi qui ne s’offre pas directement à l’observation mais dont on peut trouver certaines traces dans le discours. Même dans les interactions précoces entre mère et enfant, il y a mobilisation du discours, c’est-à-dire du langage en situation et en action. Comment ce discours s’organise-t-il ? Comment repérer les différentes formes de dialogisme dans le discours et comment concourent-elles à l’émergence des différentes formes de pensée ?
Ces questions incitent à examiner les dispositifs sociaux qui cherchent à créer de nouvelles connaissances, compétences, expertises, ou à susciter certains processus de pensée sur soi-même. Ces dispositifs s’inscrivent dans des pratiques quotidiennes telles que la conversation entre amis, la confidence, la scène de ménage, etc., mais aussi dans des pratiques institutionnelles construites pour susciter certaines formes de pensée sur l’état du monde ou sur soi (la consultation médicale, la consultation psychothérapeutique, les situations d’enseignement-apprentissage, situations de travail diverses, etc.). Ils s’inscrivent de plus dans un temps historique : celui de l’espèce, d’une société ou encore celui d’un individu et de son développement.
Ce colloque cherchera à ouvrir un débat sur ces questions en les regroupant autour de trois thèmes principaux :
- interactions et émergence de la pensée : interactions précoces ; interactions, développement et apprentissage
- psychopathologies du dialogique
- cadres institutionnels du dialogisme de la pensée
L'appel à communication affichée se finit le 15 juin 2006.
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